Zefco a présenté « un transect des transitions nantaises » à la conférence Climatic city de l’école d’Architecture de Mendrisio en Suisse. Cet événement a été l’occasion de faire un bilan sur nos missions autour du lac De Grand Lieu, sur la ZAC de Pirmil-Les Isles et sur l’Ile de Nantes et de présenter les grands enseignements après plusieurs années de travail sur le territoire nantais.
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La prise de mesure de la radicalité de l’équation climatique est un préalable à tout travail de transition. La difficulté à intégrer la remise en cause structurelle d’un système de production/consommation a vraiment bloqué la projection dans les territoires périurbains, là où elle guide l’action dans les grosses opérations d’aménagement métropolitaines qui font un pas de côté marqué.
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Pour dépasser l’immensité du sujet, il est important de se focaliser sur les objets que les acteurs manipulent : espace public ou bâtiments, infrastructures ou local vélo… La trajectoire globale de long terme est importante mais elle doit être converti en pratiques des usagers à terme pour se concrétiser dans les projets.
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Il y a urgence à implémenter les changements dans la chaine de valeur : en associant filières de la construction et aménagement sur Pirmil Les Isles, en tenant la complémentarité neuf/existant sur l’ile de Nantes, en reprenant la main sur la production de la terre végétale et des végétaux dans les deux ZAC… Ces tests doivent intervenir vite, être capitalisé en temps réel, reproduit, ajusté et massifié.
La conclusion transversale est qu’il manque encore une « conférence des parties » territoriales telle qu’elle existe au niveau international : un chainage entre les échelles du territoire pour définir qui fait quoi ? Qui émet combien ? Qui finance quoi ? Ceci manque cruellement même dans le territoire nantais pourtant très mobilisé.